Le comité des Bonnets Rouges du sud est asiatique s’est de nouveau réuni pour examiner la situation politique au pays de Bretagne dans le contexte de la procédure de modification par décision unilatérale des organes de l’état français des limites du découpage administratif de son territoire métropolitain.
Nous constatons que dans la continuité de ses procédures, l’état français de la cinquième république se prépare à perpétuer ou même à aggraver l’état de fait institué par son prédécesseur de sinistre mémoire en 1941.
Pour mémoire, par décret du 30 Juin 1941 signé du maréchal Pétain et de l’amiral Darlan, l’état français décidait de détacher administrativement du territoire historique de la Bretagne, son ancienne capitale et siège emblématique de sa souveraineté arrachée du passé : la ville de Nantes et sa région.
Nous constatons que des élus territoriaux tant de villes de la région administrative B4 que de villes de la région de Nantes, se sont prononcés publiquement pour cet état de fait et se livrent à des manœuvres de basse politique en vue de conforter leur petits bastions et avantages locaux.
Nous voyons avec grand souci que cette attitude de la part de ces élus contribue à l’affaiblissement (pourrissement) de l’image des partis politiques habituels et contribue par le fait à l’émergence, même en Bretagne maintenant, de formations politiques extrémistes qui, si leur progression se confirme n’auront de cesse que d’évincer ces élus de faible envergure et de les remplacer par d’autres qui auront une attitude encore plus négative vis à vis de la Bretagne.
Nous constatons que cette attitude des organes de l’état français constitue une preuve évidente du mépris et du manque de confiance qu’ils ressentent dans le fonds vis à vis de la Bretagne et des Bretons. Nous espérons que ceux-ci sauront se souvenir de ce fait lorsqu’ils auront l’occasion de s’exprimer démocratiquement lors des élections et réserveront leur soutien exclusivement aux partis politiques bretons.
Pour nous qui résidons en Asie, la négation par l’état français de la réalité de l’existence, sur le territoire sur lequel il exerce sa souveraineté, d’entités historiques avec leurs cultures et leurs droits en matière culturelle, administrative et politique rappelle de façon cruelle et sinistre les pratiques d’autres états tels la Chine au Tibet.
Nous constatons que depuis des dizaines d’années la population de la Bretagne dans sa grande majorité refuse cet état de fait, soutenue par des élus de tous bords. Nous voyons avec espoir que les Bonnets Rouges ont inscrit la réunification de la Bretagne dans leur programme de doléances.
Nous souhaitons donc, quelle que soit la distance qui nous sépare sur le plan géographique, exprimer notre soutien moral inconditionnel à la coordination des Bonnets Rouges, à Bretagne Réunie, au mouvement 44=Breizh, et à tous les amis qui se préparent à se rendre à Nantes ce samedi 28 Juin pour manifester.
Mikael Gwilhom
Philippe Lainé