Intervention de Jean-Michel Le Boulanger avant la grande manifestation pour la réunification à Nantes le 27 septembre 2014
Discours de JM le Boulanger, vice-président de la Région Bretagne lors de la manifestation de Nantes du 27 septembre 2014
Avec tous mes collègues de tous les groupes politiques représentés, je voudrais vous dire trois choses :
La première, elle est pour nous essentielle, c’est que si nous sommes ici aujourd’hui et si nous nous mobilisons pour la Bretagne à 5 départements ce n’est pas uniquement au nom de l’histoire mais c’est évidemment au nom du futur, au nom de l’avenir, au nom du projet. Il ne peut y avoir de projet de développement économique global et durable sans les sentiments d’appartenance, parce que ce sont les sentiments d’appartenance qui mobilisent les citoyens et l’ensemble des réseaux d’entreprises, associatifs, etc… etc… qui construiront l’avenir (Bravos !)
La deuxième chose que je veux vous dire, et je veux le dire de manière extrêmement claire ici, en réponse à tous ceux qui nous accusent de communautarisme c’est que la Bretagne et ses sentiments d’appartenance, elle est enracinés, on le sait, mais elle est ouverte, elle ouverte au contemporain, elle est ouverte aux autres. Nous sommes de Bretagne et du monde. Le communautarisme, il n’est pas en Bretagne. Le communautarisme, il est dans certains cercles étriqués, et souvent technocratiques qui nous gouvernent ici et là, de Paris, de Bercy et d’ailleurs. (Applaudissements).
La troisième chose que je veux vous dire : 30 000 personnes aujourd’hui à Nantes… Il nous faut connecter la question territoriale et la question démocratique. J’entends régulièrement de nombreux, de très nombreux citoyens se plaindre, et ils ont raison, de l’absentéisme, de l’évolution d’un certain nombre de pratiques de notre société qu’il nous faut condamner, le populisme… Il est extrêmement important que la question territoriale soit justement connectée au sentiment d’appartenance parce que c’est quand on se sent de quelque part qu’on se mobilise pour ce quelque part ? Et la réponse au désenchantement démocratique, ce n’est pas de créer des régions technocratiques, c’est de créer des régions qui correspondent aux attentes profondes de la population. Au-delà des milliers qui sont ici aujourd’hui, il faut continuer le combat pour connecter les périmètres de nos territoires et les enjeux de la démocratie.
Le dernier point que je veux dire, et ce sera en conclusion, la ligne qui est la nôtre et celle du Président Massiot, c’est une Assemblée de Bretagne, collective et unique, regroupant les Conseils départementaux et le Conseil Régional. C’est une Assemblée unique avec des moyens et des compétences fortement développés et c’est une Assemblée de Bretagne à 5 départements. Plus que cela, la question du droit d’option qui se profile devant nous est une question absolument capitale. Actuellement le droit d’option est un véritable droit de véto. Il faut que demain, et on rejoint là la question démocratique, il faut que demain, les populations puissent choisir. C’est l’enjeu majeur de l’avenir ! (Applaudissements)
Pour conclure, je veux vous dire que le combat sera long, on le sait, mais il faudra bien qu’un jour la population soit interrogée. C’est certain ! Il faut donner l’envie de Bretagne, il faut donner le plaisir de Bretagne, il faut donner cette image d’une Bretagne ouverte sur le monde, une Bretagne accueillante, une Bretagne dynamique. Ce sont les conditions de la richesse de demain, de l’emploi et de l’épanouissement de nos enfants.
Merci à vous. (Bravos)
Jean-Michel Le Boulanger,
Vice-Président de la Région Bretagne, entouré de nombreux conseiller régionaux de toutes tendances.