Les enjeux de coordination régionale sont colossaux dans l’univers du numérique. En effet, 15 % du chiffre d’affaire de l’ensemble de l’hôtellerie bretonne a par exemple cette année été siphonné par le site Internet booking.com. Ces sociétés internationales hébergées dans des paradis fiscaux ponctionnent jusqu’à 40 % du prix des chambres en échange d’un seul référencement. Dans le monde du livre également (amazon.com), des sommes gigantesques sont détournées sans aucune garantie de certification. L’enjeu des extensions, « noms de domaines » et marques numériques « territoriales » devient ainsi un enjeu essentiel.
Pour réagir et éviter ces ponctions, la Bretagne est la première région de France à avoir obtenu son extension numérique (la deuxième sera le .paris). Le .bzh a été obtenu le 26 juin et est disponible depuis le 4 septembre 2014. Dans ses statuts, l’association fonctionne évidemment sur l’ensemble de la Bretagne avec la Loire Atlantique et en quelques mois quelques 30 000 pré-enregistrements ont été effectués. Concrètement, cette association à but non lucratif permet aux activités économiques bretonnes de se fédérer pour apparaître sur la toile en échappant à l’emprise de ces sociétés dématérialisées qui ne payent quasiment pas d’impôts en France et plombent actuellement les chiffres d’affaires. Ainsi, quand on tapera « hôtel Bretagne » ou « hôtel Nantes », on aura certes le lien vers des sociétés comme booking, mais aussi on verra apparaître « hôteldebretagne.bzh » avec une mutualisation des actions permettant de diminuer les coûts sans spolier les professionnels. Le succès du lancement dans l’ensemble des cinq département est un fait qui démontre la modernité bretonne avec on l’a dit des enjeux financiers gigantesques. Ainsi, quand certains nous disent que le retour de la Loire-Atlantique c’est le passé et l’histoire, nous leur disons oui ! Mais ce genre d’événement prouve aussi le bénéfice indiscutable de l’unité bretonne pour demain… et les habitants et chefs d’entreprises de la Loire-Atlantique ne s’y trompent pas ! Il va sans dire qu’un .pdl n’est pour lors même pas envisagé. Certains politiques ont beau nier l’existence bretonne, cette dernière existe et se renforce au quotidien pour de simples raisons de performance économique.
Le Comité de rédaction