Une Bretagne forte, réunissant ses 5 départements, avec une relocalisation des décisions économiques, permettrait une libération de ses énergies et favoriserait le dynamisme et le développement des entreprises et de l’emploi, entre-autre dans le secteur agri-agro :
Paris a peur des régions fortes !
Sans juger de l’opportunité du choix opéré par le Président de la République de maintenir la Bretagne à quatre départements, on peut quand même s’interroger sur la portée de cette décision. En effet, l’objectif affiché de cette réforme est de créer des régions pouvant concurrencer les Länder allemands, et d’autres régions européennes. Mais l’objectif réel du découpage finalement retenu est que Paris ne veut surtout pas de régions fortes ! La récente déclaration d’André Vallini, Secrétaire d’Etat à la réforme territoriale, est à cet égard des plus significatives : « Heureusement que la Bretagne n’a pas été réunifiée, ça aurait été un grand danger pour l’unité de la France ! »
Plutôt que d’agir dans la précipitation, et d’improviser une carte des régions françaises sur un coin de table, la priorité aurait dû être de prendre le temps de la réflexion, de peser les enjeux économiques et territoriaux, et aussi d’avoir une idée précise des compétences et des moyens dont disposeront les futures régions ! Car cette réforme territoriale doit aussi avoir pour objectif d’éviter les doublons administratifs et, à terme, de faire des économies dans les collectivités locales, qui n’ont cessé d’embaucher à tour de bras ces dernières années ! Nous, paysans, sommes particulièrement en droit d’attendre une meilleure efficacité des politiques publiques, plus de simplicité, et surtout moins de contraintes.
Thierry Merret (Article paru dans TerrA le 13 juin 2014)
Lire la position de Xavier Beulin, président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) : L’idée de « Val de Loire » progresse…