Lundi 22 septembre, une délégation de cinq chefs d’entreprise membres de Produit en Bretagne, autour du Président et du Directeur de l’Association, a réaffirmé face à la presse l’importance de la réunification de la Bretagne pour le développement de l’économie et de l’emploi.
L’Association compte une soixantaine d’établissements en Loire-Atlantique et la Bretagne unie est inscrite dans ses statuts depuis l’origine. A partir de témoignages vécus sur chacun des cinq départements et dans le monde entier, les chefs d’entreprises ont démontré combien il était urgent de concrétiser institutionnellement ce qui existe dans les faits.
Carl Guyader dirigeant de l’entreprise de distribution Passion Froid, filiale de Pomona à Nantes, constate la très forte sensibilité de ses clients aux produits bretons sur la Loire-Atlantique. « On est basé à Nantes et on nous appelle toujours les bretons à Paris ».
Anthony Le Roux dirige les agences Inter Pôles, présentes sur plusieurs départements bretons dont Saint-Nazaire et bientôt Nantes. Son métier se concentre sur les ressources humaines. Il témoigne que son bassin de recrutement s’étend naturellement sur toute la Bretagne. « Les cadres parisiens qui cherchent en Bretagne cherchent de Nantes à Brest ».
Jacques François est patron d’une entreprise de tôlerie industrielle en pays de Redon, un territoire à cheval sur deux régions administratives et trois départements ! Il anime un club d’entreprise au sein duquel coopèrent en bonne intelligence des adhérents du 44, du35 et du 56. Il souligne l’excellent accueil réservé à son entreprise en Algérie, un de ses marchés de références. « La confiance accordée aux bretons est un véritable sésame ».
Idem pour Frank Le Villain, fondateur de CPP dans le Finistère. Il vient de gagner un marché contre un concurrent belge, alors que son prix était plus élevé : « avec un breton on sait que la qualité et les délais seront aux rendez-vous ».
David Boixière, pour Bertel Galette, déplore la désunification bretonne qui pénalise le développement du territoire, alors même que la « Bretagne est notre passeport ». « Culturellement, historiquement, économiquement, il faut reconnaître l’évidence de la cohérence bretonne à cinq départements ».
Jacques Bernard, président de l’Association, insiste sur l’impact économique d’une image forte à l’international. La communication des Pays de la Loire brouille l’image de Nantes et affaiblit l’image de la Bretagne. Dans les relations internationales que l’Association a d’ores et déjà noué avec l’Allemagne ou la Catalogne, c’est bien la Bretagne unie qu’attendent les clients.
Malo Bouëssel du Bourg, Directeur de Produit en Bretagne, insiste sur la nécessité de s’unir pour que la Bretagne assume pleinement son destin maritime, avec un port international Nantes-Saint-Nazaire adossé à une région forte et cohérente. Aujourd’hui, nous ne tirons aucun parti des 20% de marchandises mondiales qui longent nos côtes sans s’arrêter, tandis que nos entreprises exportent à partir du Havre et reçoivent leurs céréales depuis Rotterdam ! « La Bretagne à quatre tourne au ralenti. La Bretagne à cinq est une bête de course au large ».
L’Association Produit en Bretagne participera à la manifestation historique pour la réunification, samedi 27 septembre à Nantes, avec sa bannière « Produit en Bretagne, cinq départements depuis toujours »